Je publie avec l'accord de mon fils Vivien, les lettres journalières que je lui ai adressées. Cela est probablement une forme d’exhibitionnisme, mais aussi un partage thérapeutique.

samedi 11 juin 2016

Dimanche 22 février 2015





Antonin toujours aussi matinal a atterri dans notre lit à 5h45. Entre mes absences due à ma formation et celles résultante du coma de Vivien, Antonin a eu le temps d’acquérir des habitudes qui ne cadrent pas avec les miennes.
Donc ce matin, à l’heure où je décidai de descendre afin de pouvoir écrire quelques lignes, Antonin débarqua dans la chambre. Malheureusement pour lui le P.A.I (papa anti invasion) était en alerte maximum. Antonin fut cueilli à l’entrée de la chambre et reconduit manu militari à son lit. Évidemment il accepta difficilement la reconduite à la frontière et immigra clandestinement une nouvelle fois. La reconduite fut systématique. Il resta dans son lit en réprimant difficilement son sentiment d’injustice. Cependant, obéissant il réussit à limité les décibels de son expression oral. Puis vaincu par son insistance à refuser de dormir je me levai et  lui offris un droit d’asile dans le salon.
Je crus que ma page d’écriture était morte née. C’était sans compter sur la force de persuasion de Dora l’exploratrice. Elle captiva mon fils et mon clavier m’accueillit à écran allumé.

Vivien marche, s’exprime de mieux en mieux. Il est capable de trotter sur une centaine de mètres avec assistance et une dizaine sans assistance. Il a pris sa première douche hier. Il a accès aux toilettes avec aide. Il se brosse les dents dans la salle de bain. Bref, il acquière petit à petit une autonomie. Ses progrès sont étonnants et fulgurants. Nous n’en revenons pas. La lecture ne lui pose aucun problème. Il a réussi sous la dictée de sa sœur à écrire un petit mot d’amour à sa mère.


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