Je publie avec l'accord de mon fils Vivien, les lettres journalières que je lui ai adressées. Cela est probablement une forme d’exhibitionnisme, mais aussi un partage thérapeutique.

lundi 2 mai 2016

Onzième lettre



Vendredi 16 janvier 2015, le soir.


Ta mère et moi sommes à Marseille, lieu que tu nous imposes toutes les semaines. Aujourd’hui est un grand jour, jour à marquer d’un rond vert, vert couleur de l’espérance. J’évite la croix, ça fait trop grenouille de bénitier. Aujourd’hui tu as réagi à notre présence, surtout à la main glacée que ta mère a posée comme d’habitude délicatement sur ton bras (comme un bourrin, j’ai failli débrancher les fils*). Tu réponds au son de notre voix en ouvrant les yeux. Le plus extraordinaire est que tu remues toujours les bras, un seul, l’autre est plâtré.
D’ailleurs, nous nous demandons, ta mère et moi, si par hasard, les médecins n’auraient pas confondu une crise d’épilepsie avec ta petite manie.
De toute façon la seule et unique chose qui compte, est que tu es maintenant du côté sympa de la pente. Cette fois ci, dévale et ne t’arrête surtout pas.
Bisous

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire