mardi 27 janvier 2015
Cette nuit j’ai
réfléchi à ce que je pourrais bien t’écrire. Les pensées étaient noires. Pour
l’instant Le seul acte positif est l’écriture. Sinon je ne crois plus en rien.
Ou je n’ose pas y croire. J’ai trop peur. Le choc de dimanche fut trop horrible.
Aurélien a défini mon ressenti ainsi : un ascenseur émotionnel trop
violent. Il a raison.
La veille, je
découvris ce que pouvait être le bonheur à l’état pur. Ton sourire quand Hugo entra
dans ta chambre, un sourire rayonnant de bonheur, de joie et d’amour, fut pour
ton père une explosion de joie, un orgasme de bien-être. Ainsi, après que les
médecins nous eussent expliqué ta rechute, ce fut la descente aux enfers. Je
crus devenir fou. Pour la première fois de ma vie, je ne réussis pas à juguler
le flot de détresse qui se répandait dans mes entrailles.
Comme tu sais, tu es
plongé une deuxième fois dans un coma artificiel. Les médecins sont optimistes
pour ton avenir. Tant mieux pour eux. Je ne suis pas pessimiste, je ne suis
rien. Je m’interdis de penser à ton avenir. Je suis devenu comme les gens
crédules, je ne crois que ce je vois. Et tant que je ne te verrai pas ailleurs
que dans un hôpital, je ne croirais en rien. J’ai trop peur de souffrir, et je
souffre de ne pas y croire. Que veux-tu, la première fois, les médecins étaient
tellement étonnés que tu sois revenu parmi nous, alors qu’ils avaient réussi à
nous maintenir entre le désespoir et l’espoir que je n’arrive pas à les croire.
Je ne leur reproche rien. Ils préservent notre équilibre mental. En réa, tout est
possible et rien n’est impossible.
Voilà mon état
d’esprit en ce jour. En plus, il faut de nouveau attendre quinze heures pour
avoir de tes nouvelles. Je n’en peux plus. J’étais tellement heureux d’être
sorti de cette boucle infernale que d’y être aspiré de nouveau m’explose.
Apparemment, il n’y a que moi qui suis dans cet état d’esprit. Cela devrait me
rassurer. Ceci ne m’empêche pas de croiser tout ce que je peux croiser. J’ai
même tenté d’inter changer les testicules gauche et droit. Je touche
constamment du bois. De nombreuses personnes pensent à toi.
Il n’y a rien à faire,
tant que tu dormiras mon électro-espérance restera plat.
Petite nouvelle, les
médecins ont retiré un anesthésiant. Ton PIC est stable.
Bisous
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