Lundi 26 janvier 2015
Je finis par douter de
la finalité de mes écrits. Le but initial était que tu puisses les lire un
jour. Nous y avons presque cru. La semaine dernière ta progression était trop
géniale. Et puis, nous en ignorons la cause. Un hématome s’est glissé de
nouveau dans ton cerveau.
La conséquence a été
une opération avec en partie, un « décalottage » de la boite
crânienne, puis un asséchement de ton hématome puis un
« recalottage ». Tu es maintenu en coma artificiel avec tout ce que
cela impose. Des tubes dans la bouche, dans le nez, dans le crane, et de
nombreux instruments de contrôle.
Nous sommes encore
suspendus à la courbe de ton PIC en espérant qu’elle n’atteigne pas les sommets
de la dernière fois.
Hier à l’annonce de
ton nouveau coma artificiel, j’ai cru devenir fou. Heureusement que tes sœurs
et ton frère sont présents pour me permettre de rationaliser et de ne pas
m’enfoncer dans un trou noir.
Je suis rentré à la
maison. Ma présence sur place est inutile. Tu dors profondément.
La patience
sera-t-elle suffisamment patiente. Comment allons-nous tous sortir de cette
épreuve
Les enfants sont à
l’école, je suis seul devant l’écran du PC. Sincèrement, je ne sais pas comment
tu fais, mais je n’y trouve aucun réconfort. J’aimerais bien m’y plonger et m’y
noyer. Seuls les mots qui naissent du tapotement du clavier m’apaisent. J’ai
bien tenté de surfer sur le web, mais bof. Je n’ai envie de rien.
Et comme la dernière
fois, je vais attendre impatiemment les nouvelles des médecins que ta mère me
communiquera. Elle est restée en première ligne.
Bisous
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