Je publie avec l'accord de mon fils Vivien, les lettres journalières que je lui ai adressées. Cela est probablement une forme d’exhibitionnisme, mais aussi un partage thérapeutique.

jeudi 5 mai 2016

Quatorzième lettre



lundi 19 janvier 2015

Ce matin, ta mère et Ninon ont perturbé le sens de l’écriture. Ninon m’a esclavagé en me forçant à lui grattouiller le dos, ta mère m’a envoyé sous une pluie humide lui acheter des clopes. A mon retour, elles étaient aussi trempées que le carton des bières de notre escapade portugaise. Ta mère mécontente m’a attaché au lit et, aidée de ta sœur, m’a fouetté jusqu’au sang.
Je profite qu’elles soient toutes les deux dans la salle de bain en train de se ravaler la façade pour t’écrire. Tu les connais, je suis tranquille pour une éternité.
Depuis deux jours, entre ta mère et ta sœur je vis un enfer. La nuit dernière, elles m’ont obligé à dormir à même le sol pendant qu’elles ronflaient sur leur lit à baldaquin. Vivien revient. Sans ta protection je suis trop « esclavagé *».
J’arrête de me plaindre, cependant ma condition de vie est un copié-collé du héros de « Sans Famille ».
Maintenant, nous prenons la direction de ton home.
Bisous



*expression favorite de Vivien lors de notre escapade portugaise

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